LACERATIONS

La série des Lacérations a commencé à Narbonne au tournant du troisième millénaire, après la réalisation des premières Urnes, (qui, elle, se poursuit à Paris et comprend déjà plusieurs centaines de pièces).

Le principe est le même : créer des œuvres nouvelles à partir de la mise en pièces d’œuvres anciennes. « C’est, dans les deux cas, une manière de dire à ma façon ce qui se vit à travers les continents».
Dans l’art, a observé le critique Yves Kobry, tout est symbolique et, c’est pour exprimer la confusion générale des valeurs,  qu’il s’est agi pour André Elbaz    «d’exploser » les valeurs esthétiques.
Mais alors que les Urnes, travaillées en trois dimensions dans des bocaux cylindriques, ont quelque chose de sculptural, les Lacérations s’agencent en grands à plats.
Les éléments qui les composent, travaux broyés, découpés à la déchiqueteuse de documents, ou déchirés à la main, remplacent désormais la peinture, l’encre ou le crayon, et deviennent une matière première que la fibre réunifie dans la feuille.